Discret sous les frondaisons du boulevard de l’Hôpital, le Bibimbap défend la cuisine coréenne dans le Vème, hors des hordes de l’Asie du XIIIème arrondissement pourtant tout proche.

Ce restaurant coréen est adepte d’une cuisine familiale mais recherchée et sophistiquée.

Monsieur KWON Young-Chul est au fourneau, Madame est à la salle et le bibimbap est leur affaire.

Ce plat phare des Coréens est un poêlon très chaud en hiver ou un saladier frais en été avec du riz, des légumes variés, des œufs et sur la table tout un assortiment de condiments et de petits légumes.

Mélangez à votre convenance avec une cuillère, mangez avec vos baguettes en métal, vous venez de découvrir le Bibimbap !

Ça, c’est la théorie mais le bibimbap est un peu plus subtil.

Pour 15,80€, nous goûtons un Nagi bibimbap et un Boulbogi bibimbap.

En revanche, il est clair que sans des études poussées en langues asiatiques, il n’est pas évident de se repérer dans l’univers de ces noms a priori étranges.

Mais, là aussi, le Bibimbap répond à cette difficulté avec une carte réellement pédagogique.
Les plats sont expliqués et commentés selon un savant classement menu par menu.

Répartis dans une fourchette de prix allant de 10,80€ à 20,80€ le midi et de 22.20€ à 35.80€ le soir, les menus sont détaillés et agrémentés d’une explication vraiment claire des plats, de leur nom original et même de leur vertu diététique.

Car la cuisine coréenne, à l’instar de la véritable cuisine japonaise, a des vertus réellement diététiques.

Pas de graisses, pas de glutamate ou de poudres magiques, pas de sauce venant relever et surtout déformer le goût : la saveur de chaque aliment s'exprime de façon naturelle.

Dans ce restaurant, on retrouve le goût authentique d’aliments simples, des légumes, du riz, de la volaille, des poissons ou des viandes.

C’est simple, très simple mais bien fait.

Voulant démontrer que Bibimbap ne se réduit quand même pas aux seuls bibimbaps, il est intéressant de prendre en entrée quelques Gunmandou, sortes de raviolis grillés en demi lune proche dans leur conception des gyoza japonais.

Une petite promenade vers le Tuigim yangnyum dak qui est un assortiment de poulets frits et fortement aillés nous a bien plu avant d’attaquer le Boulbogi, qui n’est autre que le barbecue coréen.

Nous avons dégusté il y a peu le Jéyuk gûi composé d'échine de porc mariné à la sauce de piment et parfumé au gingembre, ail, huile de sésame... une merveille pour ceux qui aime les saveurs très relevées, un de mes plats coup de coeur !

On peut aussi vous parler des desserts qui sont à découvrir.

Pas de sucreries à la française mais de belles inventions : glace au Wasabi vert fluo doux et crémeux où le Wasabi se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que la glace fond...

Le délicieux Mochi à la fleur de cerisier fourré aux haricots rouges (les 2 pour 5€), petits mais costauds, et mon préféré, la crème aux haricots rouges.

Du côté des boissons, il est temps d’abandonner le vin pour s’adonner à la découverte des spécialités coréennes qui ne manquent pas sur la carte.

Ainsi avons-nous apprécier le Bokbunja, vin de framboises noires à 18€ ou le Sansachun, boisson fermentée à base de fruits à 13€ ou le vin de prune, grand classique du genre appelé aussi Maehwasoi à 13€.

Là aussi, la carte est très pédagogique et vous renseigne en détail sur ces « vins » qui certes n’appartiennent pas au monde de la vigne mais sont d’une grande tendresse.

C’est cette tendresse qu’on retrouve aussi dans la salle, avec un accueil vraiment gentil et serviable, un décor apaisant et épuré voire peut-être trop épuré au point d’en devenir un peu froid.

Amateur de Jazz, le patron réchauffe l'atmosphère avec une ambiance musicale et des concerts organisés dans sa cave voutée, idéale pour une soirée en groupe !

Informations pratiques

Bibimbap

Menus

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