Denise Hodeau avait ouvert son restaurant Bubune à la Bastille puis a changé en 1996 pour le 17ème arrondissement de Paris, dans la rue Jouffroy-d'Abbans, et vous reçoit depuis, dans sa salle à manger.

Un "ding dong" et un gros chat endormi vous accueillent dans l'entrée et vous voilà dans un intérieur très coquet, boisé, avec des poutres au plafond, un bar en briques, de jolis meubles chinés ici et là, des lampes qui tamisent l'ambiance. Le décor est intime et chaleureux. Le mari de Bubune, Charles, (sosie de Dustin Hoffman !) vous place, tandis que madame excelle dernière les fourneaux.

Fille de pâtissier, Bubune s'est exercée aux côtés de Pierre Hermé, puis au Crillon et enfin au Lutétia avant d'ouvrir son premier restaurant, repris depuis par Monsieur Constant lui-même.

La carte (qui tient compte de la nouvelle TVA) est présentée sur une feuille en papier, disposée sur chaque table. Elle donne le ton dès le début : "il manquera peut-être un plat que je n'ai pas eu le temps de mitonner, désolée !" Eh oui car Chez Bubune, tout est fait maison par la maîtresse des lieux.

Les entrées, entre 8 € et 14 €, donnent toutes envie : jambon serrano et salade du moment, "mon foie gras des Landes", gelée de miel, fraîcheur de saumon fumé bio, pleurotes aux épices douces, ou langue de boeuf sauce gribiche.

Nous commandons le foie gras et le saumon. Une très belle tranche de saumon recouverte d'une jolie sauce rosée est présentée sur une petite salade du marché (car Bubune part tous les matins faire son marché, panier sous le bras), c'est frais, bien assaisonné et copieux pour une entrée.

Pour la suite du repas, 6 plats sont proposés, de 15 € à 26 €.
La carte ne manque pas d'humour puisqu'il est précisé pour le plat de la grand-mère : "pas sûr, elle est un peu fatiguée en ce moment".

Nous choisissons l'aile de raie, jus de poisson acidulé monté au beurre noisette, purée forestière et le coeur de filet de boeuf présenté comme un rôti sauce au foie gras accompagné de girolles. Et nous laissons de côté le saumon Gravlax froid et mariné, le bar cuit au four, et le lapin proposé ce jour-là.

5 belles tranches de filet décorent l'assiette, encore une fois c'est très copieux. Je n'avais jamais vu de filet présenté en rôti, bravo pour l'originalité. La cuisson (saignant) a bien été respectée et l'accompagnement de girolles au bon goût de foie gras fond dans la bouche.

Petite attention de Bubune : mon invitée, qui préfère la viande à point, a 2 tranches de filet dans mon assiette à sa disposition, histoire de pouvoir goûter à mon plat.

Pour accompagner notre repas, nous goûtons deux verres de vin rouge : un cheverny et un baron de lestrac, (entre 6 € et 7 € le verre). Les vins sont décrits sur le côté gauche de la carte. 4 références de blancs sont à votre disposition, 5 rouges, 1 rosé : le côte du Rhône de chez Guigal et pour le foie gras un monbazillac. Sinon, comme vous le précise Bubune : "prenez votre courage à deux pieds et choisissez votre bouteille à l'exposition de vins que j'ai sélectionnés avec le pus grand soin".

Le chapitre des desserts est intitulé "la faim en douceurs". Le café gourmand est à 6 €, sinon tous les autres desserts sont à 8 €.

Nous passons commande : ce sera la verrine de mirabelles à l'alcool et l'incontournable pot noir de Bubune et sa tuile géante à l'orange. Une cristalline de pommes au lait d'amande était aussi à la carte ce jour-là ainsi qu'un dessert pâtissier "si Bubune a le temps". Je plonge avec délice ma cuillère dans le pot noir : mi-mousse, mi-crème, et je me rends compte que finalement j'aime les tuiles.

On passe un très bon moment Chez Bubune, un peu comme si on était reçu chez une amie.

Et quelle bonne idée ces privatisations à partir de seulement 10 personnes !

Et pour le même prix, vous avez un véritable cordon-bleu en cuisine.

Informations pratiques

Chez Bubune

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