Chez Mademoiselle

Fine cuisinière, Joe est douée et peut passer des heures dans sa cuisine, "même le week-end" raconte son mari. Aucune recette ne lui résiste, elle sait tout faire de l'entrée au dessert.
Et elle le fait si bien...

Que ce soit au déjeuner ou au diner, Joe veut faire découvrir sa passion et se met à l'heure de la Russie et du Kazakhstan.

Joe prépare ses recettes et se fait seconder par une aide-cuisinière car les recettes russes demandent beaucoup de travail.
Comme les pâtes par exemple qui sont faites maison, certaines sont sautées, d'autres cuites à l'eau, d'autres à la vapeur : un travail de titan qui demande des heures de patience et de passion.

Afin de découvrir les spécialités de la maison Mademoiselle, nous allons goûter un assortiment de plats. Tous plus gourmands les uns que les autres.

A la manière des zakouskis (sorte de tapas russes), Joe nous propose des petits légumes en gelée, façon oeuf en gelée... mais sans oeuf ! C’est « l’œuf Fabergé ». Bon et frais.

Toujours façon zakouskis, nous découvrons un millefeuille tomate/aubergine/crème d'ail maison. L'ensemble est mis en valeur par la crème d'ail.

Il est temps d'attaquer les entrées typiquement russes comme la salade venegrette (non, il n'y a pas de faute) composée de betteraves, pommes de terre, cornichons, petits pois.

La salade Olivier est comme une macédoine améliorée avec des carottes, oignons, pommes de terre et mayonnaise. On s'écouterait, on finirait le plat. C'est gourmand et bien parfumé.

La dernière entrée porte un nom orignal "le saumon sous la fourrure".

A la manière des Russes qui superposent plusieurs épaisseurs de vêtements pour se protéger du froid, cette entrée est réalisée en plusieurs couches de betteraves et de saumon, avec un peu de fromage sur le dessus.

Il faut bien plonger la cuillère tout au fond pour sortir toutes les couches en même temps.

La betterave est cuisinée à toutes les sauces et pourtant on ne s'en lasse pas.

C'est qu'elle les maîtrise les recettes Joe, elle est depuis l'âge de 8 ans dans sa cuisine avec sa grand-mère !

Le vin kazakhe étant trop sucré, c'est un Bordeaux qui accompagne notre repas.

La table est nette, passons aux plats. Ici encore, en formule dégustation afin de tout goûter.

Des raviolis à la russe pour commencer. Riche en épices.

Joe fait tout elle-même, même la pâte ! Et sans machine s'il vous plaît, du 100% fait main.

Ce qui nous donne une pâte très ferme qui résiste bien à la cuisson. Farcis au boeuf et parfumés aux oignons, c'est un régal.

Dans un second temps, nous découvrons les boulettes de boeuf à la russe.

Cuisinées avec du lait, des pommes de terre, des oignons et servies avec une drôle de céréale que nous n'avons pas en France.
Céréale au goût de lentilles, et à la consistance du blé.

Le piloff est généreux, c'est un plat à base d'agneau et de riz. Bien consistant.

Et enfin arrivent les mantis, vraie spécialité d'Asie centrale que j'avais hâte de découvrir.

Bien sûr chez Mademoiselle, la pâte est maison, entièrement faite main.

Ces grosses ravioles (4 par assiette) sont garnies ici encore de boeuf et recouvertes d'une petite compotée d'oignons et de poivrons caramélisés fabuleuse, doucement sucrée.

Un gâteau au miel moelleux arrive, accompagné de quelques noix.
Pas les fruits secs, non, de petits gâteaux comme des madeleines en forme de noix et garnis de confiture de lait.
Un vrai péché mignon à tremper dans du café !

Joe faisait déjà cette recette petite, elle nous fait d'ailleurs découvrir le moule qui appartenait à sa grand-mère. Un véritable trésor pour un brocanteur !

Enfin, nous voyons le "chak chak" sortir de la cuisine. C'est un vrai monticule sucré fait de morceaux de pâte frite, de raisins et de noix, à 100 calories la bouchée au moins.

La grosse part de millefeuille russe, au feuilletage parfait, est aussi très gourmande. Le gâteau au miel est un délice, dur de finir mais dur d'en laisser ;-)

La jeune cuisinière est fière de ses origines et met du coeur dans tout ce qu'elle fait.

Son rêve ? Faire découvrir la cuisine russe et la cuisine kazakhe, mais la vraie, l'authentique.

Celle que l'on fait en famille, pas la cuisine russe vulgarisée que l'on trouve un peu partout.

Laurent, son mari, est bien dans son rôle de patron. La fierté se lit dans son regard lorsqu'il raconte la passion de son épouse. Une très bonne adresse russe.

On a déjà hâte de revenir pour goûter le borscht et le boeuf strogonoff, maison bien sûr !