Avant de vous parler de mon coup de coeur pour ce bistrot du Vin qui Danse, un bref rappel historique sur la rue Oberkampf. A l'origine, cette rue était un ancien chemin qui conduisait du quartier du Temple au hameau de Ménilmontant.

En 1859, le village de Ménilmontant fut inclus dans Paris et, en 1864, on donna le nom d'Oberkampf à la rue, en hommage au fondateur des toiles de Jouy. Si l'artisanat et la petite industrie ont aujourd'hui disparu, le commerce, lui, reste bien présent, notamment celui de détail.

Depuis les années 1990, la rue Oberkampf est devenue un lieu à la mode où voisinent de nombreux bars et restaurants.

Aussi n'est-ce pas un hasard si, depuis le 1er septembre 2009, en même temps qu'il s'implantait à Lille, Le Bistrot du Vin Qui Danse y a ouvert son troisième établissement à Paris, après celui de la rue des fossés Saint-Jacques, près du Panthéon, en septembre 2007, et celui de la rue Sainte-Anne (Le Bistrot du Vin Qui Chante), à deux pas de l'Opéra, en septembre 2008.

Accueillis ce soir là par Rodolphe et Julien, mon invitée, Isabelle, et moi avons immédiatement été séduits par la décoration en rouge et noir de la salle et le mariage réussi de ces couleurs avec la pierre de Paris ainsi que par la partie en trompe-l'oeil qui semble prolonger le comptoir.

Avant de satisfaire notre gourmande curiosité sur les menus et les vins proposés, Julien nous a suggéré de goûter un apéritif vigneron dont cet établissement offre un grand choix. Suite aux conseils avisés de ce dernier, Isabelle a pris un Muscat alors que j'optai pour une Carthagène blanche.

L'idée de plaisir contenue dans le nom de ce bistrot se retrouve aussi bien dans la belle carte des vins (servis au verre, à la ficelle ou à la bouteille) qui couvre presque toutes les régions françaises avec des vins tels qu'un Saint Chimain 2005, très marqué sur les épices, la garrigue et les arômes des sous-bois, ou un Montagne Saint-Emilion 2001, vin assez complexe avec des odeurs de truffe ou bien encore un Viognier, très fruité et très puissant, etc.., que dans les menus où Thibault, le chef cuisinier, ancien sous-chef au Meurice, concocte une cuisine à la fois traditionnelle et inventive réalisée quasi exclusivement avec des produits frais.

Impatiente de se délecter, Isabelle a pris, en entrée, un goûteux Os à moelle, fendu en son milieu pour permettre ainsi de mieux le déguster, avec du sel de Guérande servi dans une petite cuillère, accompagné d'un mesclun.

Tandis que je me régalai d'une large tranche de Terrine de cochon à l'ancienne, et sa salade, habilement relevée par un Chutney d'oignon et gingembre, les deux entrées étant servies dans de belles assiettes blanches.

Après cette copieuse introduction, mon envie de viande rouge m'a incité à choisir la Noix d'entrecôte d'Argentine grillée, beurre marchand de vin, frites (une belle pièce de viande, tendre et saignante, avec les frites maison, en résumé un vrai plat de bistrot).

Alors qu'Isabelle savourait une Brochette de Saint-Jacques à la ventrèche, fondu d'endives aux poires, plat inventif où le soupçon d'amertume de l'endive s'allie harmonieusement avec la douceur de la poire et à la Saint-Jacques au lard maigre.

Nos deux plats étant accompagnés par un arômatique et fruité Vacquerays. 

Le Filet de daurade rôtie, embourrée de choux aux moules et chorizo ou encore le tartare de boeuf, coriandre et sésame, autres plats que nous aurions pu prendre, valaient aussi, rien qu'à les apercevoir, le détour et alliaient tradition et originalité.

Un tel repas ne pouvait se conclure que par un bon dessert.
Mais cet adjectif est un peu faible pour qualifier la Profiterole géante (un énorme chou à la pâte légère, contenant une grosse boule de vanille, nappé d'un succulent chocolat noir bien chaud) par laquelle j'ai terminé.

Et, surtout, le Pain perdu et sa mousse de crème de marrons dont la gourmande Isabelle n'arrête plus de me parler depuis ce dîner : une large tranche de pain perdu moelleux et sucré, au bon goût de vanille et de beurre.

Tradition, créativité, convivialité, vous aurez compris les raisons de mon coup de coeur et pourquoi, bien qu'ouvert depuis peu, Le Bistrot du Vin Qui Danse compte déjà de nombreux habitués dont je vais faire partie.

Informations pratiques

Le Bistrot du Vin Qui Danse !

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