Caché dans une petite rue du 17ème arrondissement, le Petit Champerret donne faim, reçoit, régale, épate, bref s’impose.

Cela fait 80 ans que ce bistro existe mais c’est à Gérard Castellani que revient l’honneur, depuis fin 2008, de choyer chaque jour sa clientèle de gourmets.

C’est peut-être par nostalgie, mais surtout par affection, que le nom n’a pas changé depuis 1932.
On le devine, le bonhomme est Corse.

Il aime son île mais la met discrètement à l’honneur dans sa cuisine authentique : des herbes traditionnelles (erbiglie en corse) aux condiments Costa Verde, de la tome Corse à l’assiette de charcuterie nustrale...
Au rayon des eaux, on retrouve la pétillante Orezza et dans la cave, l’aplomb du fameux Alzipratu. Ce sera presque tout de l’insulaire apanage.

En cuisine, on aperçoit Sébastien Groubatch, 31 ans, dit « le passionné », chef qui a décroché une toque au Gault & Millau. Formé au restaurant Les Bookinistes de Guy Savoy puis au Spoon d’Alain Ducasse, .

Le Petit Champerret est douillet, discret. Trente trois tables dans décor art déco où les costards-cravate, qui s’y retrouvent les midis, flirtent avec les banquettes Bordeaux et taquinent les bouquins qui mettent à l’honneur la bistronomie, la gastronomie et tutti quanti.
Le soir, les fidèles du quartier chatouillent le zinc et se passionnent pour l’ambiance affectueuse et confidentielle.

La carte est fraîche, authentique, évolutive avec des produits du marché et de petits producteurs amoureux de bonnes saveurs.

Tout comme Gérard Castellani avec qui on pourrait parler des heures durant de nos adresses de maraîchers et producteurs indépendants à souffler en tapinois.

Aujourd’hui, les suggestions comme le Tartare de St Jacques et brousse de brebis à 10 ne seront plus qu’un doux souvenir demain.

La carte ouvre l’appétit. Nous dégusterons les Artichauts à la Barigoule, brousse de brebis à la népita à 8.
Les artichauts et leur brousse de brebis sont étonnants, par le mélange des textures et de température.

Un déchaînement de saveurs et de structures : la tendresse des artichauts, la légèreté de la brousse et le croustillant de la broderie de parmesan.

Nos plats suivent et notre appétit aussi.

Fricassée terre-mer, haricots blancs à la Corse à 20€ ainsi que la Côte de veau rôtie au jus à 24,50€.

Ce dernier plat pique ma curiosité par tant de discrétion dans son appellation.
La côte est imposante et tendre, les salsifis et les pommes de terre grenaille caressent le jus onctueux et savoureux.

La Fricassée, poulpes-cabillaud-calamars et St Jacques qui chahutent sur un lit d’haricots blancs se laissent dévorer.
Saveurs et textures bien équilibrées et généreuses.

D'autres plats à la carte, Stuffatu de bœuf, macaroni en gratin truffé, Pavé de cabillaud, chutney de citrons et oignons au poivre Sichuan ou Pintade fermière au four, polenta au tome Corse, tous les 3 à 20€.

La carte des desserts, tous à 8,50€ clôture une farandole de plats tous alléchants les uns que les autres.

Un sablé pomme-coing à la vanille gousse et cheese cake, marmelade de clémentine.

C’est généreux mais ces douceurs sont piquées de deux bâtonnets de Mikado accessoires et peu indispensables.

Cependant, le cheese cake passe pour un nuage qui se pose sur un sablé craquant, léger et subtil.

Le sablé pomme-coing est un mariage équilibré et agréable, que l’on aime chatouiller du bout de sa cuillère pour aussi taquiner la glace vanille qui repose sur une surprise croustillante.

Une adresse à se refiler sous le manteau…

Informations pratiques

Le Petit Champerret

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