Au coeur de Paris, dans le 10ème arrondissement, à deux pas de l'hôpital Saint-Louis, la place Sainte-Marthe, agrémentée d'arbres, de réverbères et d'immeubles dotés de petites cours intérieures, replonge le visiteur dans une
ambiance à la Doisneau tout en offrant un mélange des cultures et des saveurs avec les divers restaurants qui s'y sont installés depuis quelques années.
C'est dans ce havre privilégié qu'a ouvert ses portes, il y dix ans, le Sainte-Marthe, joli bistrot typique du début du siècle dernier. Johanna et Salah en sont , tous deux aux commandes depuis un peu plus de deux ans
Encadré de longs rideaux de théâtre rouges, les murs blancs et rouges, les banquettes bordeaux, le superbe long comptoir sépare harmonieusement le bar du restaurant, permettant d'organiser ainsi des buffets anniversaire côté bar sans gêner les clients de la partie restaurant.
Instantanément sous le charme du lieu, Emma et Robin, ce samedi soir là mes invités exceptionnels, et moi avons été chaleureusement accueillis par la belle Johanna, qui dirige l'établissement avec souplesse et précision, et par Salah, le talentueux chef cuisinier comme la suite allait le démontrer.
Après ces informations alléchantes arriva le moment d'opérer notre choix, rendu difficile par le large éventail proposé (14 entrées, 14 plats, 9 desserts, tous aussi attirants les uns que les autres).
Ainsi, parmi les entrées inscrites sur l'ardoise, il y avait un Foie Gras de canard mit-cuit, chutney de figues, une Assiette de Charcuterie, des Gambas marinées à l'huile d'olive, un Croustillant de Chèvre, pour ne citer que celles-ci.
Très en appétit, Robin, dont les beaux yeux bleus pétillaient d'impatience, opta pour la généreuse Assiette de Charcuterie, servie, comme tous les mets, dans une belle assiette blanche: larges tranches de rosette à l'ancienne, pâté de campagne, rillette d'oie, jambon serrano, petites tranches de saucisse sèche, triangles de beurre, cornichons, avec un vrai pain à l'ancienne fabriqué et livré par un artisan boulanger du quartier.
Entrée accompagnée d'un verre de Faugères très fruité : déjà un régal.
Emma, dont la gourmandise se refléte dans ses magnifiques yeux marrons, choisit le Croustillant de Chèvre, servi chaud, sous la forme de deux gros nems, avec un mesclun de salade et des petites tomates cerise : craquant, onctueux, rehaussé par un Cahors très épais, vin de caractère en accord avec cet entrée.
Pour ma part, je me suis délecté de Gambas à la Plancha, marinés, avec tomate fraîche, carottes, céleri, moules, praires et citron.
Après ces entrées qui, à elles seules, auraient pu constituer un dîner, Robin, amateur de viande rouge, a craqué pour la Belle Entrecôte, épaisse tranche de viande tendre et saignante, servie avec des petites pommes de terre fondantes, aillées et persillées, et les légumes du jour (brocolis, haricots verts, potriron, navets, carottes, choux vert et poireaux).
Emma, amatrice de poisson, n'a pas résisté au Steack de Thon, Sauce Vierge, large tranche servie rosée, également avec les légumes du jour, une salade d'herbes fraîches, petites tomates cerise, oignon rouge, huile d'olive, fleur de sel et avec une purée de pommes de terre, enchanteresse, au mélange d'herbes fraîches (coriandre, cerfeuil, basilic et persil plat).
Quant à moi, je me suis laissé tenter par un magnifique Rognon de Veau au Cidre, présenté entier et servi rosé, avec la purée d'herbes fraîches, qui m'a enthousiasmé, tout comme m'auraient emballé la magnifique Côte de Boeuf, la Souris d'Agneau ou encore le Filet de Bar servis aux tables voisines.
Le dessert conclut en beauté ce superbe dîner.
Tandis que je me délectai d'un délicieux pot de Riz au Lait Pistaché servi chaud (riz rond, lait, sucre, pistache ajouté au dernier moment et sans oeufs, ce qui le rend plus léger), Emma et Robin se partagèrent la bien nommée Farandole du Petit Gourmand : petit pot de riz au lait, petite profiterolle nappée de chocolat chaud, petite crème brulée au chocolat et deux mini macarons au café et à la framboise. Là encore sensationnel, comme le mi-cuit au chocolat fait minute que j'ai goûté.
Un final à la hauteur de ce copieux et succulent dîner dans cet élégant bistrot dans un Paris mythique. Une soirée bonheur vous dis-je, sentiment qui semble partagé par la clientèle d'habitués ainsi que de danois, d'italiens et de hollandais que l'on peut y croiser...
Le Sainte-Marthe propose, tous les soirs, une carte (autour de 30 € pour une entrée, un plat et un dessert et autour de 20 € pour un entrée et un plat ou un plat et un dessert), un Happy Hour de 17h00 à 20h30, avec une réduction de 50% sur les cocktails faits à base de fruits frais et, au printemps et en été, un brunch le dimanche.
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