Tashi Tagyé

Le cadre du Tashi Tagyé est sobre et décoré avec simplicité, quelques objets typiques, des couleurs douces, un pilier habillé de rubans... et la présence bienfaisante de la photo du Dalai Lama...

L'ambiance musicale d'un Zen absolu vous plonge directement dans le voyage... sans compter l'accueil souriant et amical de la ravissante patronne en tenue traditionnelle.

Le Tibet possède une cuisine aux inspirations multiples, venant de Chine, Mongolie et même du Népal.

Ancestralement on peux imaginer qu'avec le rythme de vie nomade, le peuple tibétain se nourri principalement des ressources locales, ce qui ne doit pas être toujours simple dans les zones de grande altitude :-)

L'orge fait grandement partie de cette cuisine, on en grille les grains et on les écrase pour réaliser la Tsampa.

Les tibétains se servent de cette sorte de farine pour réaliser une sorte de pâte avec du thé et du beurre qu'ils agrémentent de tout ce qu'ils peuvent avoir à disposition.

Autant dire que c'est "rustique" et difficilement réalisable pour les profanes que nous sommes, heureusement nous pouvons aller à la découverte de la cuisine festive tibétaine plus accessible par le biais de ce  restaurant...

On consulte alors la carte et on part à la découverte !

En entrée, je me laisse facilement tenter par le Khoura, une crêpe roulée aux légumes et aux champignons parfumés.
La crêpe est décidément bien garnie, vermicelles de riz et champignons goûteux, ferme et moelleuse, c'est un régal ! Servies par deux, c'est même plutôt généreux, c'est l'entrée que je vous recommande.

Les fameuses raviolis tibétaines (Momos pour les intîmes) sont aussi à la carte des entrées, mais aussi en plat.
On peux les déguster farcies au saumon (Nyamok), aux légumes (Tsemok) ou au boeuf (Shamok).
Pour cette dernière, déclinaison au choix : à la vapeur ou poêlé !

Les croquettes de fromage montre que les produits laitiers ont aussi leur place au Tibet : en effet les bergers randonnent souvent avec un morceau de Chura, fromage au lait de brebis ou de Dri (femme du Yak), à déguster en pause mélangé à un peu de Tsampa, ça laisse rêveur :)
Bon, vous vous en doutez, pas l'ombre d'une Dri dans celle-ci, mais elle n'en sont pas moins délicieuses !

Pour ceux qui sont très "soupe", vous pouvez aller à la dégustation de la Jashah Thang (soupe de poulet avec champignon et mais) ou encore la Nyima Thang (Soupe de boeuf et légumes de saison).

En plat, je me régale avec le Sharil, des boulettes de boeuf à la sauce tomate.
On accompagne cela d'un riz blanc ou d'un pain à la vapeur (à essayer même en supplément c'est original !) c'est DIVIN !
Parfumé, épicé en douceur et mon dieu que la sauce est bonne... pour le régime, je déconseille un petit peu car c'est un plat sauté, mais on peux faire une exception pour celui-ci.

Mon compagnon de table, raisonnable pour sa ligne, se lance sur une salade tibétaine en plat (une entrée sur la carte).
A mon avis cette salade est une offre d'adaptation occidentale à la carte, car on retrouve nos bonnes tomates et salade verte... mais la petite pointe tibétaine est loin d'être absente avec les vermicelles de riz, le sésame et surtout les rhizomes bruns tout droit venus du Tibet !
Avec une petite texture farineuse en bouche et un arrière goût de légumineuse, c'est un des seuls restaurants qui en propose... pour les nostalgiques du pays !

Après ce festin, je ne pensais pas faire de telles découvertes gourmandes au dessert ! Et si !
Contrairement à ce que je pouvais penser, les Tibétains aiment les desserts et ont de nombreuses spécialités sucrées dans leur cuisine.

On me présente le plus prisé : le Tashi Markhu.
C'est un dessert à la présentation très soignée qui arrive à ma table, une petite île de quinoa et de fruits sec surmontée d'une confiture de figues... dans une mer de yaourt maison hummm...
Croyez moi c'est aussi beau que bon, pas trop sucré au palais, tout en finesse, j'adore !

Les plus gourmands iront vers l'Amdo Perdu, une amusante adaptation du pain perdu à la tibétaine... avec sa boule de glace, c'est bon tout simplement.

Plus typique le Omdre, un riz au lait et aux fruits secs... résultat d'une longue cuisson : le riz basmati s'émiette et l'ensemble est très crémeux, pas trop sucré également mais touche parfumée avec les fruits secs qui accompagnent le dessert.

Ou sinon un Sho maison, yaourt maison accompagné de miel.

Le Chef Lama KARMA est passionné par sa cuisine et il n'est pas rare qu'il vienne visiter ses clients en salle.

Je me réjoui de cette adresse tibétaine à Paris, qui malgré un cadre simplissime, sait créer l'atmosphère tibétaine par sa cuisine pleine de saveurs, son accueil souriant et sa musique vraiment apaisante.

Au déjeuner, un menu à 11 et 15€ attire déjà une clientèle de bureau qui a pris ses habitudes.
Le soir, avec des entrées à 5€, des plats de 9 à 16€ et des desserts à 4.50€, le rapport qualité prix est assuré.

Le chef prépare également un plat du jour selon le marché et un menu dégustation est en préparation, que du bonheur!